La promesse

Nous, paysans français, sommes engagés ensemble dans une agriculture durable qui se donne pour mission prioritaire la santé commune, humaine et environnementale. Mieux produire pour mieux manger, assurer la souveraineté alimentaire de la France, être au service du vivant et de nos territoires, redonner au paysan la place qu’il mérite dans notre société… nos engagements au Collectif Nouveaux Champs sont aussi les vôtres ! Nous voulons renouer le lien avec vous, citoyens consommateurs !.

 

La surveillance par espèce

Le Programme “Zéro Résidu de Pesticides” garantit aux consommateurs l’absence de résidu dans les Fruits & Légumes ou espèces végétales au stade de la consommation, dans la limite de quantification. La méthode permettant de construire le plan de surveillance est très claire et intègre l’ensemble des risques de contamination.

Une liste pertinente de ces Substances Actives est élaborée pour chaque espèce végétale. Par exemple, 155 Substances Actives sont analysées pour la carotte, 183 pour la tomate, 97 pour l’oignon, 228 pour la pomme…

L’absence de résidu est déterminée, pour chaque Substance Active analysée, par un résultat inférieur à la Limite de Quantification, plus petite valeur quantifiable par les laboratoires avec une précision “acceptable”. A l’heure actuelle, les performances des instruments de mesure conduisent pour la majorité des résidus à une limite de quantification de 0.01 mg/kg.
Un laboratoire indépendant certifié COFRAC (ou équivalent européen) assure les analyses sur les aliments dans la démarche. Par exemple, en 2022, nous avons réalisé un total de 3 800 analyses.

Les Substances Actives recherchées

Actuellement, 412 Substances Actives utilisées dans des pesticides sont homologuées en France. La réglementation a établi une Limite Maximale de Résidus (LMR) pour 288 d’entre elles. Les 124 autres Substances Actives ne génèrent pas de résidus ou en dessous de la limite de quantification.
Parmi les 412 Substances Actives homologuées, 102 sont homologuées en Agriculture Biologique et 4 d’entre elles présentent une LMR requise (cuivre ; deltaméthrine, uniquement dans les pièges ; pyréthrines et spinosad).
Actuellement, sur les 288 Substances Actives qui peuvent être analysées, nous sélectionnons et analysons toutes les Substances Actives qui sont homologuées pour une espèce donnée ainsi que leurs métabolites.
Et en plus de ces Substances Actives homologuées sur les cultures labellisées, nous analysons :
• les Substances Actives de la famille des Néonicotinoïdes
• les Substances Actives “décriées” (comme le glyphosate)
• les Substances Actives susceptibles de générer des résidus en raison de l’existence d’autres cultures dans l’environnement proche et de la culture engagée en “Zéro Résidu de Pesticides”, y compris les éventuels traitements sur les plants
• l’ensemble des métabolites de dégradation associés dont les résidus sont réglementés

Cas particulier : le cuivre

Actuellement, nous recherchons le cuivre dans toutes les espèces engagées dans la démarche. Cependant, il est possible de retrouver du cuivre naturellement dans la plupart des aliments. En effet, c’est un oligo-élément essentiel aux organismes vivants qui intervient dans de très nombreux métabolismes comme cofacteur d’enzymes.

Les tables Ciqual de l’Anses (Anses, 2020, Table de composition nutritionnelle des aliments Ciqual. https://ciqual.anses.fr/) mentionnent les valeurs moyennes de cuivre communément présentes dans chacune des espèces. A travers la démarche “Zéro Résidu de Pesticides”, nous nous engageons à avoir des teneurs en cuivre dans l’intervalle mentionné par les tables Ciqual.

Les dérogations

Une dérogation à la promesse Zéro Résidu de Pesticides peut être mise en place de façon exceptionnelle à condition que cette présence soit fortuite et/ou techniquement inévitable. Un produit (espèce végétale) qui obtient une dérogation peut donc présenter des résidus dans des teneurs inférieures à la limite maximale de résidus (LMR), conformément à la règlementation. Tous les cas de dérogations sont validés par le Comité de Labellisation après analyse d’un dossier technique argumenté.

> Cas des dithiocarbamates
Les dithiocarbamates sont une famille de composés organiques. Ils regroupent un ensemble de molécules comme le manèbe, le mancozèbe, le métirame, le propinèbe, le thirame et le zirame. Ces substances actives sont de la catégorie des fongicides. Certaines sont homologuées (mancozèbe, métirame, zirame) et d’autres sont retirées d’homologation (Manèbe, Propinèbe, thiram). Les analyses de résidus actuelles pour quantifier les substances actives de la famille des dithiocarbamates sont basées sur le dosage et la quantification de CS2 (disulfure de carbone).
 Cependant, certaines familles de fruits et légumes comme les Alliacées ou les Crucifères (Brassicacées) ont la particularité de produire du CS2 de manière endogène (c’est, par exemple, à cause de cela qu’on pleure quand on coupe un oignon !).
 Le Comité de Labellisation du Collectif Nouveaux Champs a pris position sur les filières Ail, Oignon, Echalote, Poireau et Navet. Position qui consiste à systématiser une méthode d’analyse de caractérisation des trois grandes familles de dithiocarbamates (Ethylène-bis-dithiocarbamates (Mancozeb, Maneb, Zineb…), Propylène-bis-dithiocarbamates (Probineb…), Diméthyl-dithiocarbamates (Ferbam, Thiram, Ziram…)). Si l’une des trois familles est quantifiée, cela prouve l’origine chimique du résidu. Dans ce cas, le lot est déclassé. S’il n’y a aucune quantification parmi les trois familles, alors l’origine naturelle est la plus probable est le lot est considéré comme conforme. Dans les cas de toutes les autres filières du Collectif Nouveaux Champs, la règle de décision reste inchangée : nous suivons la définition réglementaire du résidu à savoir l’analyse des CS2. En cas de quantification de CS2, l’échantillon est considéré comme non conforme.

> Cas de l’acide phosphonique
Avant toute chose, il faut savoir que l’acide phosphonique, parfois trouvé dans des fruits issus de l’arboriculture ou dans des vins issus de la viticulture ne représente pas de danger pour la santé des consommateurs. Sa présence en faibles quantités est considérée comme sans risque par les autorités sanitaires. Les produits restent donc sûrs et conformes aux normes de sécurité alimentaire.

L’acide phosphonique est le métabolite de dégradation de la substance active phytosanitaire Fosétyl-Al et autres phosphonates y compris des produits de biocontrôle, mais il a également d’autres origines possibles. La bibliographie montre des origines potentielles provenant du sol, d’une production par la plante ou encore des engrais.
Nous considérons qu’en dessous de 2 mg/kg d’acide phosphonique quantifié en arboriculture et viticulture, soit très en deçà des LMR, nous sommes dans le cas d’une présence de cette matière active qui n’est pas due à un résidu de pesticide. En cas de quantification de Fosétyl-Al seul, l’analyse sera systématiquement considérée comme non-conforme. La dérogation est mise en place uniquement si aucun traitement pesticide n’a été réalisé à minima dans les deux dernières années avec du Fosétyl-Al. Les produits phytosanitaires contenant cette substance active figurent obligatoirement en liste noire, liste qui rassemble les substances actives dont l’utilisation est interdite.


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